Littérature courte, Microfictions et Histoires minute

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Amateurs d’écriture avec contrainte, férus d’histoires minute, fans de l’Oulipo – ici plutôt “Oulicou”, Ouvroir de Littérature Courte, bienvenue ! Vous trouverez ici j’espère votre bonheur, sinon une escapade bienvenue.

Je publie en effet sur cette page une microfiction quotidienne en 500 caractères. Écrites et publiées simultanément (ou à peu près) sur mon compte Mastodon @Microfiction@mastodon.social, ces histoires courtes suivent le plus souvent les consignes du #Writever. Ce défi d’écriture propose un mot par jour, pour composer une histoire en un tweet, et ce chaque jour. Vous pourrez lire ici ces courts fragments de littérature sans même avoir besoin de vous inscrire sur la gazouillante plateforme.

Et pour encore plus commodité, vous pouvez vous abonner pour recevoir chaque dimanche par mail toutes les histoires publiées dans la semaine !

Un cahier dont les pages sont remplies d'histoires courtes et de microfictions manuscrites
  • 16 avril 2024 : Vieux

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    À quel âge est-on vieux ? L’enfant de 4 ans considère quiconque dépasse 1m50 comme Mathusalem. L’ado dénigre les adultes comme des barbons qui n’y comprennent rien. L’adulte jouit de sa relative tranquillité sans comprendre que ses aînés sentent leurs jointures craquer…

    Et nos grands-parents sourient de notre naïveté. Nous n’avons encore rien vu ! N’est-ce pas sujet de réjouissance ?

  • 15 avril 2024 : Lenteur

    À plus de 43 000 km/h, elle détenait le record de vitesse pour une tortue. Dans tout l’univers, aucune autre n’allait aussi vite. Et pourtant, à son échelle, elle reflétait la lenteur proverbiale de son espèce.

    Flottant à travers les espaces glacés du vide intersidéral, la Grande A’Tuin portait son monde, patiemment.

  • 1 avril 2024 : Nostalgie

    La science-fiction nous avait promis des voitures volantes, des robots travaillant à notre place et des voyages interstellaires.

    La dystopie nous a averti des excès du présent où elle était écrite pour empêcher qu’ils s’amplifient à l’avenir.

    Résultat, nous voila nostalgiques de temps qui n’ont jamais existé…

  • 1 avril 2024 : Temps

    Le temps est une étrange chose, À l’heure numérique, il pourrait paraître plus fiable et immuable que jamais… sauf qu’il ne l’a jamais été.

    La relativité générale en était l’exemple le plus extrême, mais même sans voyager à la vitesse de la lumière, programmer des publications pour paraître ici dans l’après-midi et ailleurs il y a quinze jours relèvera du paradoxe. De quoi en perdre sa concordance des temps.

  • 31 mars 2024 : Siège

    À croire que j’avais depuis toujours préparé ce moment. Le réseau tombé, nous nous adaptâmes vite : nous vivions à la campagne ; entre les potagers et les maraîchers locaux, le circuit court prit de l’ampleur. Hélas, plus de streaming, de 4G : l’ennui guettait mes concitoyens. Le bibliothécaire se retrouva vite à court de titres. Je lui proposais mon butin de tsundoku. Avec tous mes livres non lus, nous pouvions tenir un siège.

  • 30 mars 2024 : Majestueusement

    La créature s’éleva majestueusement au-dessus de la ville.

    L’ouverture vers d’autres monde avait provoqué bien des changements au notre, mais celui-ci restait le plus surprenant et agréable.

    Loin d’être les monstres destructeurs que nous avions imaginés, les dragons étaient aussi pacifiques que des moineaux. Juste un peu plus gros, mais tout aussi charmants.

  • 29 mars 2024 : Saoûl

    J’étais en retard. Je me relevais d’une semaine durant laquelle j’avais été fin saoul. Et pas qu’un peu. Vacherie de métier. On y voit des trucs formidables et plus fous que nulle part ailleurs, et les gens s’attendent à ce qu’on encaisse sans broncher.

    Je plonge – littéralement – sans jeu de mot – dans l’univers des livres pour en corriger les fautes. Je voyage entre les lignes, je croise les personnages et les auteurs. Dans un Bukowski, ça pique.

  • 28 mars 2024 : Embastiller

    – Je suis coupable. Enfermez-moi !
    – Mais enfin, monsieur le vicomte…
    – Coupable vous dis-je. Quoi ? Vous allez me plaindre ? Je souhaite être embastillé, et séance tenante. Les très hautes prisons n’ont rien à envier au confort de ce pavillon m’a-t-on dit.
    – Quand même… pourquoi ?
    – Parce que les reproches que vous me faites me sont moins insupportables que ceux de mes gens, qui se plaignent à longueur de journée. Je n’en puis plus, des doléances !

  • 27 mars 2024 : Lèse-Majesté

    Le thème d’aujourd’hui ne m’inspire rien.

    Rien qu’un jeu de mot idiot.

    Alors, je le dis bien haut, en guise de lèse-majesté pour notre chère animatrice du #writever, je revendique la grève du zèle, majesté.

  • 26 mars 2024 : Rapière

    Les trois compères s’agitaient.

    – J’en reviens pas, Gros-René a accepté un duel.
    – Ben oui, mais j’ai toutes mes chances !
    – Tu plaisantes ! Tu as réussi à te couper avec ton couteau, l’autre jour ! Alors avec une épée.
    – Mais c’est un duel à boire ! Le gars qui l’a insulté l’a dit. Un duel au pousse-rapière.
    – Hein ?
    – Liqueur d’armagnac et orange, j’en boirais des tonneaux !
    – Un duel à la rapière, Gros-René. Juste, à la rapière.
    – Ah.