Je bouquine (4)

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Petite mise à jour des bouquins et romans graphiques qui quittent ma table de nuit. Attention, comme j’ai beaucoup de retard sur ces “fiches de lecture”, billet assez important.

Sont plus ou moins récemment arrivés et repartis :

Courtney Crumrin et le royaume de l'ombreLa série complète des Courtney Crumrin. Je vous avais parlé du premier tome, Courtney Crumrin et les choses de la nuit, les deux tomes suivants, Courtney Crumrin et l’assemblée des sorciers, et Courtney Crumrin et le Royaume de l’ombre valent tout autant le coup. Fait remarquable, le Tome 1 constitue une histoire à part entière, mais auquel s’enchaînent très bien les deux suivants.

Le dessin reste autant de qualité, et l’histoire présente des enfants découvrant le monde de la magie – et des adultes y cherchant du pouvoir – d’une manière différente (et plus noire) que les Harry Potter. Du bien bon.

Portrait du sorcier en jeune homme est une histoire à part qui présente la jeunesse de Aloysius Crumrin, le fameux oncle A. de la jeune fille. Vivement que le tome 4, Courtney Crumrin : Effroyable vacances, sorte.

J’ai dévoré la série du premier cycle de l’Assassin Royal. Les tomes 1 à 6 (qui n’en font que 3 en VO… :/ ) sont redoutablement bien écrits, bien menés, avec des personnages attachants et un héros qui n’en est pas un. Là encore, on pourrait faire le rapprochement avec le très médiatique sorcier de Poudlard, à travers un jeune homme qui se découvre un destin d’importance à travers un apprentissage. Mais la comparaison ne tient même pas jusqu’au premier tome. Et si vous grincez des dents quand Harry se casse un ongle, ne lisez pas ces livres : Robin Hobb tape souvent – et fort – sur son héros.

Les choses de Perec m’ont laissé un peu indifférent. C’est bien écrit, avec cette précision qui caractérise Perec, mais bon, voila, je trouve ça assez froid. Si quelqu’un peut m’expliquer le propos de l’auteur – qui dit lui-même que ce n’est pas une critique de la société de consommation, je suis preneur.

Le sens de la vis

Côté BD, impossible de passer à côté du tome 4 du Combat Ordinaire, de Manu Larcenet, qui clôt en beauté sa tétralogie. Moins bavard que Ce qui est précieux – j’avais trouvé le long le dialogue entre Manu et son éditeur -, Planter des clous renoue avec des préoccupations en prise avec le titre d’origine : des luttes dérisoires et quotidiennes, face à l’incompréhension que nous offre le monde (qu’il soit représenté par une petite fille ou par le grand capital).

Pour rester chez Manu Larcenet, on notera aussi le carnet de croquis-tenus-ensemble-par-une-histoire Le sens de la vis, très sympa dans sa présentation des croquis de recherches de l’auteur. C’est peut-être un peu plus technique et/ou matière à fans, mais j’y trouve personnellement un écho avec mes propres processus créatifs (ça se la pète, hein ?).

Lou, journal infimeTom m’a collé récemment les 4 tomes de Lou dans les pattes, et j’avoue avoir été assez dubitatif au départ. Et puis j’ai ouvert le Tome 2 (le 1 était pris), et j’ai flingué les 4 ouvrages en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Les 3 premiers tomes correspondent à 3 années d’une gamine de 11 à 14 ans, et le 4eme, le fameux été de ses 14 ans. Elevée par sa mère célibataire et pas super-active (mais super-attachante), Lou nous présente ses copines, son chat, son amoureux rêvé qui préfère sa console, le voisin qu’elle aimerait caser dans les pattes de sa mère et toutes ces petites choses qui constitue son journal infime : c’est le titre du premier album. Celui souffre d’une structure un peu éclatée en “une planche un gag”, mais ouvre bien au reste de la série. Se dégage de l’ensemble une belle impression d’humanité, là où on s’attendait à plus de “gaminerie”. En plus, le dessin progresse et gagne en maturité, joli parallèle (sans doute involontaire) avec l’évolution de l’héroïne.

Et puis enfin, ce sont les 10 ans de Donjon. Et à l’occasion de cet anniversaire, c’est 2 albums achetés, un offert, et ce sur 4 packs d’albums. Si vous ne connaissez pas cette série, sachez tout d’abord qu’en fait, il y en a 5 :

Donjon Zénith, Donjon Parade, Donjon Monsters (qui se déroulent toutes 3 à la même époque), Donjon Potron-Minet, sise avant les précédentes, et Donjon Crépuscule (dont les tomes ont lieu bien après).

L’ensemble forme un tout cohérent, avec quelques personnages qu’on retrouve d’une époque à l’autre. Les albums sont scénarisés par Joan Sfar et Lewis Trondheim, et dessinés par ces deux-là plus quelques autres – dont Manu Larcenet. Des petits joueurs, quoi. Donjon Monsters et Potron-Minet sont en peu en dessous des 3 autres (avec mention spéciale pour Crépuscule), mais Donjon reste un vrai bonheur. On y retrouve ce désarroi cher à Trondheim, la poésie mélancolique de Sfar et l’humour des deux – et des autres dessinateurs. La totalité des albums doit maintenant approcher la trentaine toutes séries confondues, mais ça vaut le coup (et accessoirement, le coût).

A l’occasion de la promo, je me suis offert les 3 premiers Zénith, Parade et Crépuscule, et autant dire que c’est du bonheur. Evidemment, je suis bien embêté, parce que ça me fait encore 3 séries incomplètes dans ma bibliothèque déjà pleine, mais bon… j’assume.

Je n’aurai pas ce souci avec l’intégrale de Lanfeust de Troy dont j’ai chopé les 8 albums en coffret sur une brocante à un prix dérisoire. Ma table de nuit ne désemplit pas, donc, si on compte également les 3 premiers tomes de la Tour Sombre de Stephen King, le premier tome des Neuf Princes d’Ambre, Pavane de Keith Roberts, L’Offrande secrète de Roland Vartogue, Déjeuner chez Tiffany de Truman Capote, Miracle à Miami de Zoe Valdes, La Horde de Contrevent de Alain Damasio, le dernier Modiano dont j’ai oublié le titre et tant, tant d’autres…

Un conseil : ne m’offrez pas de bouquins…

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