Au goût du jour

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Il est samedi soir, j’ai un milliard d’autres choses à faire mais à quoi bon. Ça sent le barbecue par la fenêtre ouverte et la machine à laver tourne à ne plus savoir quoi faire.

Bloguons.


En matière d’actualité, il faut bien l’avouer, je suis de plus en plus largué.
Il est loin le temps où on s’émerveillait de mon omniscience, que je considère aujourd’hui comme assez factice. J’étais à l’époque plus curieux que mes proches – pas dur – je le suis peut-être resté, mais sur des sujets qui n’intéressent personne. Ou qu’étant les seuls à connaître, j’ai du mal à défendre.

Là ne serait pas le problème si à côté de ça, je restais agréablement cloitré dans ma zone de confort culturel. J’ai découvert ce soir le titre “Call me maybe” qui, à ce qu’il parait, à fait le buzz en ce début d’année. Pendant ce temps, j’écoutais The Cure, Tom Waits et Led Zeppelin, j’étais pas prêt de voir venir le truc. Quand on me parle revival des années 90, ça me donne envie d’écouter du Led Zeppelin parce qu’en 1992 sortait le Remasters, compilation définitive du premier groupe de Hard Rock, qui tournait dans toutes les soirées où j’étais DJ (et pas juste par lubie de ma personne, parce que tout le monde voulait entendre Black Dog et Stairway to Heaven).

Donc quand on me dit que les années 2010, et 2012 en particulier, sont un revival des années 90, je me dis à la fois : “où est la dance ?” et “les années 90 étaient déjà pas un revival des 70’s ?”

J’éprouve le curieux sentiment d’être à la fois un extra-terrestre et un vieux.

Cette image (on dit un mème) illustre bien le propos.

Ce personnage d’une sitcom des années 90 était à l’époque la tête à claques de sa classe parce que super-intelligent (un nerd, donc). Aujourd’hui il serait au top de la mode branchouille (un hipster, si vous avez suivi).
C’est cyclique, et normal (après tout, j’avais comme nombre de mes potes, conscience du revival 70’s en 1995). Sauf que je ne le perçois plus.

On pourrait croire, qu’adulte responsable, père de famille, tout ça, je suis passé à des pré-occupations “sérieuses”. Hélas. Je me rends compte que je suis largué en politique. Que mon seul lien avec le cinéma est mon abonnement, totalement futile, à Première (le seul magazine papier où il faut aller sur le site web pour avoir les critiques des plus grosses sorties). Que mon actualité musicale tourne autour d’un rétrospective Iron Maiden (dans laquelle je découvre les albums post-95, pour les trouver franchement mauvais).

Ca ne m’empêche pas d’aller fureter du côté du SXSW pour trouver quelques artistes nouveaux. Mais la flemme et la masse de trucs déjà disponibles ne me font pas aller plus loin.

Il parait qu’il faut vivre avec son temps.

J’en viens à me demander si je ne serais pas déjà mort.

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