Etoiles filantes

4 min read

Jeudi 5 avril, je rencontrais donc la classe de CM1 CM2 pour laquelle j’ai rempli un rôle d’éditeur, comme je vous l’expliquais ici même. Petit retour sur cette chouette journée.

Retour à l’école ! Même si voila bien longtemps que je n’ai plus fait d’interventions en milieu scolaire, je suis presque en terrain connu. Après tout j’ai animé pendant cinq ans des ateliers théâtre en primaire, collège et lycée. Ca ne devrait pas être bien différent. Hein, dites ?

Vous l’aurez compris, j’avais les miquettes. Les messages que j’avais reçus de leur enseignante (que j’appellerais Mme Camu toute la journée devant les élèves pour ne pas écorner son autorité professorale) me donnaient l’impression d’enfants intelligents, exigeants et avides de réponses de l’Auteur. Bien sûr, je me montais considérablement le bourrichon. Les élèves, en effet intelligents, étaient adorables et très intéressés. Ils ne m’ont pour autant soumis à aucune question impossible.

La maquette de la base lunaire où séjournent les héros de notre récit.

La maquette de la base lunaire où séjournent les héros de notre récit.

Nous avons tout d’abord découvert le résultat de notre travail. La classe bruissait d’excitation en découvrant leur livre, avec leur histoire et leurs illustrations. Nous avons ensuite échangé sur le processus créatif autour de leur nouvelle : pourquoi j’avais demandé à changer certaines formules, pourquoi la classe avait tenu à en garder certaines, ce qui se cachait derrière l’expression “écrire sur ce que l’on connait”, comment leur collectif l’avait appliquée à leur récit. Cet enrichissant retour d’expérience, animé bien sûr par Mme Camu, leur a permis j’espère de prendre la mesure de toutes les connaissances qu’ils avaient pu acquérir pour rendre crédible et vivant leur texte.

Puis vinrent les questions qui m’étaient adressées en tant qu’auteur : combien de livres ai-je écrit, de quoi parlent-ils, est-ce compliqué d’écrire un roman (mais non voyons – arg), comment faire quand on ne trouve pas de synonymes alors qu’une répétition nous crève les yeux (finis d’abord ton histoire, ré-écris ensuite)…

Bien sûr, mes réponses s’appuyaient au maximum sur leur propre expérience d’auteurs et d’autrices, renvoyant à leur propre parcours de rédaction quand cela était possible.

Après quelques chouettes cadeaux conçus par quelques élèves rien que pour moi, une récré et un pique-nique plus tard, nous embarquions dans le car scolaire, fidèle compagnon de toutes les sorties dignes de ce nom. Direction l’université de Montpellier et la double conférence de Daniel Kunth et Thomas Pesquet. Un double programme autour des instruments d’observation astronomiques, et sur la mission Proxima, durant laquelle le plus célèbre astronaute français a acquis sa notoriété.

La mauvaise surprise, c’est que l’ESA refusait que quiconque approche Thomas Pesquet. Lui remettre notre nouvelle n’allait pas être chose aisée, dans ces conditions. Heureusement, grâce à une sympathique étudiante en journaliste qui couvrait l’événement, le texte est arrivé entre les mains de l’attachée de presse de la vedette – que Mme Camu a finalement pu aborder pour lui expliquer le projet (par chance, elle ne l’a pas agressé ! ).

Thomas Pesquet et l'ancien ministre Jean-Claude Gayssot attentifs à la fin de la conférence de Daniel Kunth.

Thomas Pesquet et l’ancien ministre Jean-Claude Gayssot attentifs à la fin de la conférence de Daniel Kunth.

Nous avons donc pu voir notre texte s’envoler. Avec un peu de chance, il sera lu et nous aurons un retour bientôt. Thomas, si vous nous écoutez 😉

La bonne surprise, c’est qu’une chaîne de télé locale avait été mise au courant du projet – on ignore toujours comment et je jure que j’y suis pour rien ! – et a interviewé les minots et minottes tout fiérots fiérottes de leur grand projet enfin abouti.

Les élèves interviewés par la chaîne local ViàOccitanie.

Les élèves interviewés par la chaîne local ViàOccitanie.

Thomas Pesquet répond aux questions du public lors de sa conférence sur sa participation à la mission Proxima.

Thomas Pesquet répond aux questions du public lors de sa conférence sur sa participation à la mission Proxima.

La journée s’est terminé en point d’orgue par les deux conférences, chacune passionnante à sa manière : Daniel Kunth nous a brossé à grands traits l’histoire des instruments astronomiques et leur incroyable progression, tandis que Thomas Pesquet nous présentait son parcours, de la sélection à son retour sur Terre, en passant par les sept ans d’entraînement et de formation et bien sûr ses six mois dans l’espace.

J’ai quitté les 29 filles et garçons content et faut-il l’avouer un peu nostalgique : pour moi aussi, c’était une journée exceptionnelle, un peu comme une journée de colo où je m’étais fait des nouveaux copains et copines (même si j’ai fait mes gros yeux à plusieurs reprises pour canaliser tout ce petit monde).

Bref, j’ai hâte de recommencer ! Prochain épisode : la sortie de la nouvelle. Restez à l’écoute. Je vous laisse avec le petit reportage de ViàOccitanie (qui comprend quelques erreurs techniques, maaaais bon, hein).

[Mise à jour du 11 mai : la nouvelle est enfin disponible après quelques péripéties. Bonne lecture !]

 

 

 

 

Recevez l'actualité du site et toutes les Histoires minute de la semaine.
Vous pouvez aussi me soutenir sur Patreon !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.